Communiqué de presse de BirdLife Suisse du 23 octobre 2025
La saison froide approche. Que pouvons-nous faire maintenant, en automne, pour aider les animaux à survivre jusqu'au printemps prochain ? Et comment enrichir dès maintenant le jardin en vue de la prochaine saison ? BirdLife Suisse a rassemblé de nombreux conseils sur birdlife.ch/jardin.
Pour survivre à la saison froide, les animaux ont développé différentes stratégies. Ils peuvent par exemple quitter nos régions et migrer plus au sud. Certains oiseaux ont choisi cette stratégie, mais aussi certaines espèces de papillons comme le Vulcain, la Belle-Dame, le Moro-sphinx ou le Sphinx tête de mort. D'autres espèces cherchent une cachette et entrent dans une torpeur hivernale, comme les amphibiens, les reptiles, les coccinelles, le Citron ou le Paon-du-jour. Les chauves-souris, le Hérisson et le Muscardin notamment hibernent. Beaucoup d’insectes survivent à la saison froide sous forme d'œufs, de larves ou de chrysalides. Une autre stratégie, adoptée par exemple par les mésanges, consiste à changer de régime alimentaire et à se passer des insectes pour ne se nourrir plus que de graines ou de baies.
Que peuvent faire les propriétaires de jardins pour aider les animaux à survivre pendant la saison froide ?
Nourriture pour les journées froides
L'automne est la saison des récoltes. Le potager n'est pas le seul à offrir des délices : les baies de certains arbustes indigènes permettent de confectionner de délicieuses confitures ou sirops. Mais lors de la récolte, pensez aussi aux oiseaux et laissez une partie des fruits sur les arbustes. Si vous avez de la place, plantez des arbustes indigènes tels que le Sureau noir, le Fusain d’Europe ou la Viorne obier, car les baies de ces arbustes sont très importantes pour les oiseaux. BirdLife Suisse propose une brochure sur ce sujet qui répertorie les arbustes les plus importants.
De plus, vous devriez laisser les plantes séchées en place le plus longtemps possible pendant l'hiver : leurs graines constituent une nourriture appréciée des oiseaux. Cette nourriture diversifiée ne rend pas nécessaire le nourrissage artificiel au moyen de mangeoires qui présente de nombreuses contraintes et même certains risques.
Quartiers d’hiver à l’abri du gel
Les animaux qui survivent chez nous en hiver ont besoin de cachettes protégées des intempéries et à l'abri des dérangements. Les tas de pierres, de branches ou de feuilles, par exemple, leur offrent ce type d'abri. Un tas combiné de branches et de feuilles, construit de manière à créer des cavités accessibles dans sa partie inférieure, offre un nombre particulièrement important de refuges pour la petite faune.
Certains insectes survivent également à l'hiver dans et sur les plantes séchées laissés sur pied, généralement sous forme d'œufs ou de chrysalides. L'herbe qui n'est pas coupée à l'automne se fane, recouvre le sol et forme une couche isolante pour les œufs et les larves d'insectes. Il ne faut donc pas couper toute la surface de prairie avant l'hiver. Le tas de compost est également un lieu d'hibernation important pour de nombreux petits organismes et peut-être aussi pour des musaraignes ou le Crapaud commun. Il ne devrait pas être déplacé ou brassé en hiver.
Quoi qu'il en soit, ne rien faire, ou du moins nettoyer un peu moins, contribue grandement à accroître la biodiversité près de chez soi. Même si le jardin semble mort en hiver, le sol, la couche de feuilles mortes, la vieille herbe et le compost abritent une multitude d'êtres vivants qui redonneront vie au jardin le printemps revenu.
Préparer la nouvelle saison
Si vous souhaitez encore faire quelque chose avant l'hiver, c'est le moment idéal, avant que le sol ne gèle, pour planter des arbustes et des arbres indigènes. Avec les fleurs et les baies qu'ils produiront au cours des prochaines années, ils enrichiront le régime alimentaire des animaux du jardin et créeront un habitat. Les plantes vivaces qui ne fleurissent qu'à partir de la deuxième année peuvent également être plantées maintenant.
BirdLife Suisse s'engage depuis de nombreuses années en faveur d'une plus grande biodiversité dans les agglomérations. Tout le monde peut contribuer à cet effort : particuliers, associations, communes, services cantonaux, entreprises horticoles et bien d'autres encore.
Informations complémentaires : birdlife.ch/jardin
BirdLife Suisse : Ensemble pour la biodiversité – du niveau local au niveau mondialBirdLife Suisse s'engage avec compétence et passion pour la nature. Avec nos 71’000 membres, 430 sections locales et 19 associations cantonales, nous travaillons à tous les niveaux pour la nature. Nous conduisons de nombreux projets de conservation pour les espèces menacées telles que la Chevêche d’Athéna et le Martin-pêcheur ainsi que pour leurs habitats, et nous donnons une voix à la nature menacée. Avec les centres-nature BirdLife, nos publications et formations, nous sommes les ambassadeurs de la nature auprès du public et motivons les gens à la protéger. Votre cœur bat-il aussi pour la nature et les oiseaux ? Engagez-vous au sein du réseau BirdLife : birdlife.ch/s-engager BirdLife Suisse vous remercie de votre intérêt et de votre soutien. |
Images
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Les granivores, comme ces Chardonnerets élégants, se nourrissent de végétaux. Les arbres et arbustes indigènes leurs fournissent de la nourriture aussi en hiver. Photo : iStock L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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En automne et en hiver, le Merle noir trouve une nourriture abondante sous forme de baies sur les arbres et arbustes indigènes. Photo : Michael Gerber L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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Les jardins ayant des arbres et buissons indigènes et des prairies fleuries hébergent nettement plus d'oiseaux que les jardins moins naturels. Photo : BirdLife Suisse L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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Chacune et chacun peut favoriser la nature dans son jardin en plantant des fleurs, buissons et arbres indigènes. Photo : BirdLife Suisse L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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On peut observer le plus d'oiseaux dans les jardins naturels comprenant des prairies fleuries, des arbustes indigènes et de petits biotopes. Photo : BirdLife Suisse L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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Les tas de branches offrent un abri à de nombreux petits animaux. Photo : BirdLife Suisse L'image ne peut être utilisée que dans le cadre de ce communiqué et avec mention exacte de l'auteur. |
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Contact
François Turrian, directeur romand de BirdLife Suisse, tél. 079 318 77 75, francois.turrian@birdlife.ch











